Va…

« Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père,
et va vers le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai grand ton nom, et tu deviendras une bénédiction. »
Ces paroles de Dieu dans la Bible peuvent nous paraître admirables, mais en mesurons-nous toute la portée ?
Nous pouvons considérer le fait de devenir une bénédiction comme une annonce prophétique de la vie éternelle et nous en réjouir. Cependant, nous sommes-nous demandé ce qu’il en coûtait ? Peut-être un peu moins pour une personne en rupture, et cela n’est pas prouvé, mais certainement beaucoup pour un bon nombre d’entre nous, si nous devons quitter définitivement notre pays, notre parenté, etc.
Or, c’est à cela qu’est invité Abraham, Abraham qui nous montre le chemin à suivre. Si nous voulons répondre à l’appel du Seigneur, nous devons faire des choix. Choisir, c’est opter pour une voie en abandonnant l’autre et cela nous coûte souvent beaucoup. Parfois nous sommes tentés de revenir en arrière et il nous arrive de retourner à notre point de départ. Nous oublions que Jésus nous a dit que celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas fait pour le royaume des cieux.
Il y a quelques années encore, Saint Joseph était prié particulièrement au mois de mars (sa fête est le 19). Joseph est peut-être revenu à Nazareth, mais nous connaissons ce qu’il a sacrifié pour le bien de Marie et de l’enfant. Il nous montre que suivre Jésus, c’est abandonner un grand nombre de ses certitudes pour aller vers la vérité unique.
Quitter notre pays, notre parenté, ne serait-ce pas nous quitter nous-mêmes, autrement dit abandonner toutes ces chères habitudes qui, loin de nous épanouir, nous empêchent d’aller sans arrière-pensée, comme Abraham, vers l’amour de Dieu et du prochain ?