« Voici que je fais une chose nouvelle : elle germe déjà, ne la voyez-vous pas ? » (Is 43, 19) – dit le Seigneur par les paroles du prophète Isaïe. « Tous les avantages que j’avais autrefois, je les considère comme une perte […] afin de gagner un seul avantage, le Christ » (Ph 3, 8) – nous dit saint Paul dans la lettre aux Philippiens.
Les textes bibliques de ce dimanche insistent beaucoup sur cette idée d’unicité. Dans une époque qui cherche continuellement à nous convaincre que notre joie dépend du fait de pouvoir choisir toujours entre mille possibilités, mille alternatives, la parole de Dieu affirme avec force que notre réalisation comme être humain dépend principalement et avant tout d’une seule chose, de la qualité de notre relation avec le Christ.
« Femme, personne ne t’a condamnée ? […] Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus » (Jn 8, 10-11). Une seule phrase, un seul regard plein de miséricorde et de confiance, change en quelques secondes la vie de la femme adultère. Jésus sauve sa vie, il l’arrache à la main de ses bourreaux, et il le fait sans exercer aucune forme de violence, en s’appuyant uniquement sur l’évidence de la vérité, cette vérité qui parle au fond de la conscience de chacun : « celui qui d’entre vous est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre » (Jn 8, 7).
Mais la femme adultère n’est pas seulement épargnée. Elle est redonnée à elle-même, rétablie dans sa dignité de personne. On peut penser qu’une vie nouvelle commence pour elle, une vie marquée par la mémoire du regard de Jésus, qui lui a révélé, et continue à lui révéler, qu’elle est plus grande que son péché.
Jésus, cet homme inconnu que les pharisiens avaient appelé « maître » en espérant de le faire tomber dans leur piège, et qu’elle avait osé appeler « Seigneur », devient, de plus en plus, le Seigneur de sa vie, au centre de son cœur et de ses pensées. Qu’à l’approche des fêtes de Pâques il en soit ainsi pour nous aussi.