Quelle mouche a piqué Jean-Baptiste ? Des juifs religieux viennent se faire baptiser par lui dans le Jourdain. Au lieu de les encourager, il les traite de « vipères », et les menace d’être coupés comme des arbres morts, ou brûlés comme la paille…
Jean-Baptiste leur rappelle qu’une conversion réelle doit porter du fruit ! Il fait son travail de prophète, il parle de la part de Dieu ; il dit qui est Dieu à des hommes qui l’oublient. Dieu qui n’attend pas un simple geste religieux, mais une conversion sincère du cœur, pour que nous fassions ce qu’Il attend de nous. Et, comme le sera Jésus plus tard, Jean-Baptiste est dur avec les hypocrites, ceux qui « disent mais ne font pas »…
Mais alors, « que devons-nous faire » ? Ecoutons l’annonce d’Isaïe : l’envoyé de Dieu, sur qui reposera l’Esprit du Seigneur, « jugera les petits avec justice » et « se prononcera en faveur des humbles du pays ». Et le psaume 71 nous présente un fils de roi qui « aura souci du faible et du pauvre, du pauvre dont il sauve la vie ».
Oui, nous convertir pour faire ce que Dieu veut, c’est contribuer à Sa justice, c’est aimer les petits et les pauvres comme Il les aime. C’est contribuer à un monde pacifié, merveilleusement décrit par Isaïe, où « le loup habitera avec l’agneau », parce que tous connaîtront Dieu.
Par où commencer ? Ecoutons les appels : ceux de nos proches, ceux de nos amis et aussi ceux que nous adressent les groupes de solidarité de la paroisse en ce dimanche. Et faisons de cet Avent un temps de conversion concrète, celle qui porte un fruit d’amour, de justice et de paix.