Dieu est amour nous dit saint Jean, et les trois grands mystères de notre foi, Incarnation, Rédemption et Trinité, sont tous des expressions de ce mystère de l’amour. Les deux premiers sont plutôt simples à comprendre : Dieu nous aime au point de nous rejoindre (Incarnation) et de nous sauver (Rédemption). En revanche le dernier est plus complexe, car il ne parle pas seulement des conséquences de l’amour de Dieu, mais de l’amour lui-même.
Deux écueils guettent celui qui se risque à parler amour : la tarte à la crème mièvre et sucrée bourrée de bonnes intentions et de portes ouvertes enfoncées ; et le discours stratosphérique qui oscille entre le cake indigeste et la tarte de briques.
Saint Augustin propose de voir dans le Père celui qui aime, l’Aimant qui aime le Fils. Ce dernier est celui qui est aimé, l’Aimé. Et tous les deux sont réunis par le même Esprit : l’Amour. Ce qui donne : l’aimant aime l’aimé, et nous retrouvons la dimension trinitaire.
La Trinité nous apprend d’abord que l’amour est communion, à cette communion les hommes sont appelés à y participer. Par conséquent, le baptême n’est pas simplement un plongeon dans l’eau, mais un plongeon dans l’amour de Dieu. Nous entrons en communion avec Dieu. Qu’est-ce que cela signifie ? Benoît XVI dans sa magnifique encyclique Deus Caritas Est (Dieu est amour) définit ainsi l’amour : « devenir l’un semblable à l’autre, ce qui conduit à une communion de volonté et de pensée ».
Introduits dans le mystère de Dieu, nous ne lui sommes plus des étrangers, mais nous devenons des fils. Dieu nous appelle à devenir comme Lui, c’est pourquoi nos prières sont toujours trinitaires : nous prions le Père, par le Fils dans l’Esprit. La messe tout entière s’adresse au Père, nous nous mettons dans la posture du Fils, et l’Esprit met sur nos lèvres et dans notre cœur les mots pour nous adresser à Dieu Père, Fils et Saint-Esprit.
Bon dessert !