Le 15 avril dernier, le sinistre se déclare en début de soirée à l’intérieur de la charpente de la cathédrale Notre-Dame de Paris et prend rapidement une grande ampleur. Les flammes détruisent le toit de celle-ci ; la flèche s’effondre et provoque l’écroulement de sa voûte. Les pompiers luttent contre cet incendie pendant près de 15h.
Impuissants et effondrés devant la télé ou au pied de la cathédrale, nous sommes consumés par une grande émotion et une profonde tristesse. Notre-Dame de Paris est notre église principale, l’un des monuments les plus emblématiques de Paris, qui inspire de nombreux artistes, écrivains, poètes, simples visiteurs. Sa construction s’étend sur deux siècles ; elle est liée à de nombreux épisodes de l’histoire de France. En 2013, elle fêtait ses 850 ans.
Du temps de Jésus, le Temple de Jérusalem était considéré comme l’une des sept merveilles du monde antique. Son or, ses tentures, ses boiseries sculptées, faisaient l’admiration des pèlerins. Ce temple sera détruit par Titus en 70.
Ce lundi 15 avril 2019, tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, sont liés à cette cathédrale ont fait l’expérience de la grande fragilité des choses, du caractère si court de la beauté, de la vie, de l’existence humaine. Il nous faut regarder cette réalité en face et s’en tenir à l’essentiel, à ce qui reste quand tout aura disparu.
Quelle conclusion pouvons-nous en tirer ? On pense construire et réussir de belles choses, mais, au bout d’un certain temps, au bout d’un certain nombre d’années, on perd tout ! Que reste-t-il ? L’essentiel : cette relation amoureuse, profonde, essentielle avec quelqu’un qui, au-delà de nos réussites et de nos échecs, continue à nous faire confiance et à nous apporter la lumière de la vie.
En ce dimanche des familles et de la fraternité, puissions-nous prendre conscience que nos liens d’amitié et de fraternité ne seront pas dévorés par les flammes incandescentes du feu de ce monde, car ils nous relient au Christ et à sa cathédrale indestructible : le Royaume des cieux.