Les ténèbres et la lumière, le regard de Dieu et le regard des hommes, un aveugle qui voit et des voyants qui sont aveuglés : les textes de ce dimanche nous parlent de notre vue, ou plutôt de nos aveuglements. De ces aveuglements qui nous empêchent de voir l’essentiel derrière l’apparence. « Dieu ne regarde pas comme les hommes : les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur » est-il écrit dans le premier livre de Samuel.
Combien sont-ils, ceux qui ont souffert ou qui souffrent du regard que l’on porte sur eux ? D’un regard de mépris ou de peur, d’un regard insistant ou suspicieux ?
Combien sont-ils aussi à être invisibles à nos yeux, à être victimes de cette culture de l’indifférence que dénonce le Pape François ? Il est parfois plus facile de ne pas voir, de dormir dans le chaud et doux confort de nos habitudes. « Réveille-toi ô toi qui dors » nous exhorte saint Paul !
Puissions-nous donc voir en chacun et chacune de nos frères et sœurs un fils ou une fille de Dieu. Puissions-nous aussi reconnaître les signes de la présence de Dieu dans nos vies. Cela n’est pas toujours aisé car elles sont nombreuses et sombres nos nuits : les nuits de la maladie, de la peur, de l’incertitude. En ce jour de fête de Saint Joseph, pensons à lui qui a dû chercher un endroit sans confort et sans aide pour que Marie accouche, pensons à lui qui est parti avec sa famille dans un pays inconnu pour fuir Hérode. Qu’il puisse nous aider à traverser nos nuits avec la certitude que les étoiles nous guideront et que le jour se lèvera.