Ravins comblés, montagnes abaissées, chemins tortueux redressés, … nous connaissons cette belle promesse d’Isaïe, mais peut-être n’y faisons-nous plus attention. Or, elle nous est proposée deux fois dans les textes de ce dimanche, chez le prophète Baruch et au début de l’évangile de Luc, dans la bouche de Jean-Baptiste. Mais les deux en font un usage bien différent…
Chez Baruch, Dieu promet aux juifs exilés à Babylone de revenir dans une Jérusalem transfigurée, lieu de joie et de bonheur. Et c’est Dieu qui prépare la route du retour, selon la prophétie d’Isaïe : « ainsi la terre sera aplanie, afin qu’Israël chemine en sécurité, dans la gloire de Dieu ».
Chez Luc, Jean-Baptiste proclame un baptême de conversion, pour le pardon des péchés, et il demande à ses auditeurs : « Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. » C’est à eux de combler les creux et d’aplanir les bosses de leur cœur et du monde pour que Jésus puisse être reçu.
Alors, qui est le terrassier ? C’est toujours Dieu qui vient vers nous pour nous sauver. C’est lui qui agit en nous pour nous convertir. A nous, il est demandé d’accepter cette initiative de Dieu et d’ôter de nos vies ce qui l’empêche : le péché. Et même cela, nous ne pouvons le faire sans son aide…
Ce dimanche, nous sommes invités à écouter les groupes de solidarité qui œuvrent à St Eloi. A tous, aidants et aidés, le Seigneur promet son bonheur. Et il nous demande de nous convertir de notre égoïsme et de notre avarice pour être vraiment attentifs à nos frères et sœurs. Alors, à nos pelles et à nos pioches, avec ton aide, Seigneur !