En tant qu’accompagnateur spirituel, j’ai entendu cette question plusieurs fois de personnes souhaitant avancer dans la vie spirituelle : « Que dois-je faire ? ». A l’occasion, je repense à cette même question qui est posée à Jean-Baptiste dans l’Evangile et sa réponse m’inspire : des choses toutes simples au quotidien, un rappel de l’éthique de la profession, à accomplir par ceux qui se posent cette question. A la foule anonyme, il indique le partage des biens qu’elle peut avoir en sa possession ; aux collecteurs d’impôts, il montre le chemin de l’honnêteté ; aux soldats, il demande d’éviter les rapines et les violences inutiles.
Quelle leçon devons-nous tirer de cette péricope de l’Evangile de Saint Luc ? En premier lieu que le message de l’Evangile nous renvoie toujours à notre propre conscience : « Est-ce que je fais ici et maintenant ce qui est bon et juste ? ». La réponse dépendra des circonstances : celle que je vais donner aujourd’hui n’est peut-être pas celle que je donnerai demain ou que j’aurais donnée hier et elle est certainement différente de celle que donnerait une autre personne.
Dieu nous a créés libres en nous laissant même la possibilité de garder ou non la communion avec Lui ; Son Fils nous propose un chemin pour venir vers le Père et met en nous, par les Sacrements de l’Eglise, l’Esprit Saint pour que nous ayons en nous la force de prendre la route de la conversion.
L’Eglise, inspirée par l’Esprit, conseille de faire un « examen de conscience », avec le Seigneur, le soir à la fin de la journée, en fonction des circonstances qui m’ont amené à faire tel acte ou à dire telle parole. L’Evangile d’aujourd’hui est une invitation à regarder ma vie comme le Christ la regarderait maintenant, s’il venait.
La réponse à la question initiale fait donc appel à une autre question : « Que dirait le Christ en me regardant aujourd’hui ? » ; la direction que je donnerai à ma vie sera beaucoup plus claire, plus juste et plus évangélique.