Jésus dit très clairement le sens de la parabole que nous rapporte St Luc : il faut toujours prier sans se décourager. Imiter cette veuve qui importune un mauvais juge, jusqu’à ce qu’il lui rende justice.
Ce juge injuste, qui laisse longtemps la plainte du pauvre sans réponse, est ici le « négatif », l’exact contraire de Dieu. Dieu répond sans tarder à ceux qui lui demandent sa justice. Quelle justice ? Pas celle des hommes, certes indispensable à la vie en société, mais qui se base sur des lois imparfaites et retire à l’un ce qu’elle donne à l’autre.
La justice du Seigneur, c’est la justesse : elle donne à chacun ce dont il/elle a réellement besoin pour trouver le bonheur, c’est-à-dire la vie avec Dieu ! C’est aussi l’abondance : elle comble chacun sans prendre à l’autre.
Dieu met parfois du temps pour répondre à nos demandes. N’est-ce pas le temps dont nous avons besoin pour nous rendre compte qu’elles ne sont pas assez justes, c’est-à-dire « ajustées » au bonheur qu’il nous propose ?
Alors, comment prier sans nous décourager ? Imitons Moïse, dans le récit d’Exode 17, qui sait que ses guerriers ne l’emporteront que s’il garde les bras levés vers le ciel. Connaissant sa faiblesse, il se donne les moyens de rester vigilant et priant, et surtout l’aide de deux frères, c’est-à-dire de sa communauté.
Cette semaine, quels moyens très concrets prendrons-nous pour garder les bras levés et chaque jour, au moins un petit moment, prier Dieu de nous donner sa justice ?