Bien souvent nous sommes trop pressés, surtout à Paris. Tout est accéléré ; beaucoup d’impatience. Nous sommes pris dans une spirale où l’on craint de perdre son temps. Nous nous préoccupons beaucoup du temps qu’il va faire ; et nous sommes accrocs aux bulletins météo pour décider de nos sorties, de nos tenues vestimentaires, de travaux, de nos vacances, etc.
Or, ce premier dimanche de l’Avent qui marque le début d’une nouvelle année liturgique nous place devant une question beaucoup plus importante : Que faisons-nous du temps ? Dans son évangile Jésus nous invite à ‘’rester éveillé’’, c’est-à-dire à s’ouvrir à ce qui se présente, à apprivoiser le temps qui passe, à s’éveiller à la vie de Dieu. C’est tout l’inverse de vieillir, car veiller c’est rajeunir, poser un regard toujours neuf sur la vie. Il s’agit donc d’habiter le temps qui nous est donné.
Heureux ceux qui prennent le temps de rire, ils découvriront une perpétuelle jeunesse dans leur vie. Heureux ceux qui prennent le temps d’aimer et d’être aimés, ils découvriront le bonheur véritable. La foi chrétienne est une façon de vivre le temps. Prenons donc le temps de vivre nos journées d’amitié dans un esprit décontracté, dans le respect des mesures sanitaires pour ne pas nuire à notre santé et à celle des autres. Prenons le temps de savourer la vie, d’apprécier les bonnes choses, de réaliser que nous sommes en vie pendant que d’autres se préparent à quitter ce monde.
“L’amitié est lente à mûrir, et la vie si rapide. L’amitié est une fleur que le vent couche et trop souvent déracine.” De Eugène Cloutier