Voici un adage qui peut nous sembler juste – mieux, permettre une vraie justice. De plus, il permet de limiter la violence, évitant que l’on redouble de violence, faisant ainsi bien pire que ce que l’autre a fait.
Mais, ce qui est dramatique, c’est qu’il nous rend nous-mêmes prisonnier de la violence, nous amenant à pratiquer nous aussi, cette violence que nous voulons dénoncer. Et à nous justifier en invoquant la violence de l’autre.
Jésus nous propose un tout autre chemin. Un chemin de délivrance de cette violence qui nous guette et souhaite nous avaler : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous persécutent ». Il s’agit de se délivrer soi-même de cette violence, et peut-être de délivrer l’autre de sa violence, mais en ne mettant plus aucune condition de réciprocité.
C’est certainement un chemin qui nous rend libre, mais qui suppose une force d’âme qui peut nous paraître bien difficile à atteindre ! Elle suppose surtout de voir mon ennemi aussi comme un frère et de me soucier de lui. C’est le regard que porte le Christ sur chacun de nous.
En serions-nous nous aussi capables ? Nous en doutons. Non sans quelques raisons ! Pourtant, des hommes et des femmes, de différentes cultures et religions, en ont été capables, grâce à Dieu ! En ce jour, écoutons leurs témoignages, et croyons que Dieu peut nous rendre capables de prendre ce chemin.
Pour lire l’ensemble de l’homélie, avec les témoignages sur l’amour des ennemis