Dans la vie, il y a des moments de découragement, où l’on se sent seul, désorienté, dépité, vide.
La barque de Simon-Pierre était vide après toute une nuit de pêche sur un lac pourtant poissonneux. Or il connaissait son métier. Et peu de temps après, les deux barques sont pleines à craquer… Que s’est-il passé ?
La barque de notre Église nous paraît souvent vide aujourd’hui, malgré le Concile Vatican II, les voyages apostoliques à travers le monde du Pape François, les projets pastoraux très ambitieux de nos paroisses… Les apôtres d’aujourd’hui rentrent souvent bredouilles, les filets désespérément vides, le cœur en écharpe et l’esprit humilié.
Simon a été rejoint dans son activité quotidienne, marquée, il est vrai, par un gros échec. Souvent, Jésus nous demande de faire des choses irrationnelles, comme repartir à la pêche quand on n’a rien pris de toute une nuit d’effort. La foi, c’est quelque chose de ce genre. Faire confiance alors même qu’on ne comprend pas tout. Ne pas toujours se fier à ses propres raisonnements. Il nous faut oser partir au large ; partir vers les mystères de l’Eucharistie, de la Sainte Trinité, de la Résurrection…
Au milieu des jours arides, il est bon de se rappeler cette pêche miraculeuse rendue possible par la seule foi au Christ. Au milieu de nos échecs et de nos loupés, souvenons-nous de nos expériences de surabondance où Dieu nous a comblés. Prions à partir de nos réussites et de nos joies pour affronter les déserts de nos vies ; ayons foi en la Parole du Christ pour surmonter nos obstacles.