Voici quelques nouvelles depuis mon arrivée au Japon…
Je suis arrivé à Tokyo le 24 août, après quinze heures de vol avec mon confrère François-Xavier Haure, responsable du groupe MEP au Japon. Nous avons été accueillis par la chaleur humide de la ville et par celle de nos confrères qui résident à la maison MEP de Tokyo.
L’un de ces confrères, à l’aube de son retour en France, m’a proposé de partir tout de suite pour un petit voyage dans le Kyushu, l’une des quatre îles principales qui composent le territoire du Japon, où j’ai eu la possibilité de visiter trois « vétérans » MEP. Il faut dire que l’âge moyen des MEP au Japon est assez élevé, avec seulement trois confrères (y compris moi) qui ont moins de 75 ans.
Les confrères que j’ai pu visiter sont arrivés au Japon entre la fin des années soixante et le début des années soixante-dix, et ils se sont engagés surtout dans des missions de soutien aux marginalisés de la société japonaise. L’un de ces confrères est encore aujourd’hui responsable d’un centre qui accueille SDF et personnes avec des problèmes de dépendance dans la ville de Fukuoka.
Pendant cette semaine de voyage, j’ai pu aussi visiter des magnifiques temples bouddhistes et côtoyer des gens du lieu. J’ai pu goûter la gentillesse et le sens de l’accueil de ce peuple, tout en remarquant la forte structure hiérarchique de la société, qui façonne lourdement les relations humaines.
Une fois rentré à Tokyo, il était temps de se remettre au travail pour progresser dans l’apprentissage de la langue que certains disent être la plus difficile à apprendre pour un européen ! J’ai commencé effectivement des cours particuliers avec un professeur qui m’aide à améliorer ma compréhension et mon expression orale.
Ma vie en ce moment se déroule de manière très simple et paisible – prière, messe quotidienne, études… Le samedi et le dimanche je profite de l’amitié d’une famille française qui est au Japon depuis trente ans pour aller me promener un peu à la découverte de cette ville énorme, qui fait 50 millions d’habitants si on considère aussi la ceinture.
La chapelle et les locaux de la maison MEP de Tokyo accueillent aussi
l’aumônerie des francophones, qui a son propre aumônier. La communauté francophone ici me rappelle beaucoup celle de Saint Éloi, très diverse et avec une présence importante des jeunes. Je me joins volontiers à leur messe dominicale et à leurs sorties au restaurant !
À partir de janvier, je vais déménager dans la ville de Nagoya, où je vais commencer des études plus poussées à l’université Nanzan, avec l’espoir de pouvoir être accueilli dans une famille japonaise parmi celles qui se rendent disponibles pour loger des étudiants, et pouvoir ainsi commencer à mieux connaître la société japonaise « de l’intérieur ».
Voilà quelques nouvelles sur ma vie présente.
Je vous demande s’il vous plaît d’offrir mes excuses aux paroissiens qui m’ont écrit tout au long de ces derniers mois, après mon ordination, et auxquels, sauf quelques exceptions, je n’ai pas encore eu le temps de répondre. La période après l’ordination a été très remplie, mais je ne manquerai pas de répondre, au fur et à mesure !
Je pense tous les jours à Saint Éloi et je suis plein de gratitude pour les années que j’ai pu vivre avec vous. Je vous garde dans mes prières.
Amicalement
P.S. Je vous transmets aussi un message de la part de ma famille destiné à la communauté de Saint Éloi :
« Aux prêtres et à la communauté de la paroisse de st Eloi.
Nous vous remercions de tout cœur pour l’affection et la générosité que vous avez démontrées à Luca et pour l’accueil que vous nous avez réservé à l’occasion de la célébration de sa première messe. Il s’agit d’un souvenir plein de gratitude que nous porterons toujours avec nous. Nous vous présentons nos meilleures salutations
Pietro, Giovanna, Nadia ».