Quand Jésus posa cette question à Pierre, les deux premières fois, le verbe « aimer » que Jésus utilisa fut le verbe « Agapeo ». Ce verbe évoque l’amour dans un sens inconditionnel.
Face à cette question plus qu’insistante, on imagine facilement l’embarras dans lequel Pierre se trouva… Pierre aimait-il Jésus de façon inconditionnelle ?
L’apôtre répondit à cette question avec honnêteté. Conscient de ses propres limites, Pierre n’employa pas le verbe « agapeo » pour répondre à la question de Jésus mais il utilisa le verbe « phileo ». Ce terme est celui que l’on utilise quand on veut parler d’amour dans le sens d’une amitié, d’aimer un ami.
Face à Jésus, surpris par la pertinence de la question, le cœur de l’apôtre fut mis à nu. Pierre ne put se dérober. Impossible de se défiler devant celui qui s’appelle la Vérité. Il répondit avec sincérité. Pierre savait qu’il était un homme sujet à la faiblesse. N’avait-il pas renié le Seigneur trois fois ? Il se sentait indigne et incapable d’aimer son Sauveur d’un amour inconditionnel, même si tel était son plus profond désir. Seul Jésus peut nous aimer parfaitement, de façon inconditionnelle.
N’est-il pas étonnant aussi de constater que le Seigneur avait besoin d’entendre de la bouche même de son ami Pierre que celui-ci l’aimait ?
Notons que le Seigneur lui posa la question jusqu’à trois fois ! Mais la troisième fois, le verbe que Jésus employa ne fut plus le verbe agapeo, mais le verbe phileo. Cette troisième question montra à Pierre que Jésus était fier de le compter au nombre de ses amis.
Le Seigneur sait quelle est la réalité de notre amour pour lui.
Une décision pour aujourd’hui : Soyons donc vrais et prenons le temps de réexaminer notre amour pour le Seigneur. Que lui répondrions-nous s’il nous demande si nous l’aimons ?
Texte de Franck Alexandre
par le Père Ghislain Mahoukou