Que l’on soit parent, enfant, ou grand parent, la rentrée suscite souvent des interrogations assez profondes qui touchent à l’orientation de notre vie, comme si ce « passage » des grandes vacances vers le temps « ordinaire » de notre quotidien était vécu comme un deuil métaphysique et incitait à vivre une petite résurrection.
Pour beaucoup de personnes, chaque année, le mois de septembre est synonyme de changements depuis l’âge de trois ans à l’entrée à l’école maternelle. Il ne s’agit pas d’une remise en cause complète de ce que nous avons effectué mais de nouveaux challenges à relever se présentent : il ne saurait être question de ronronner sans évoluer, de faire un « copier-coller » de ce qui a été fait lors des années précédentes.
En ce début d’année, la plupart d’entre nous, avons une mentalité de conquête, d’assaut, de réussite et nous avons pris de belles résolutions pendant l’été pour réaliser de beaux projets, nous engager dans une association, en paroisse ; bref nous avons tous une tour à construire.
Cependant, Jésus nous met en garde contre deux tentations opposées : élaborer des projets trop ambitieux (construire une tour sans pouvoir finir – entrer en guerre sans chance de vaincre) mais aussi contre des intentions trop timorées (vouloir suivre le Christ sans rien abandonner) Il recommande à ses disciples de ‘commencer par s’asseoir’ pour peser les enjeux de ce qu’il faut entreprendre.
« Commencer par s’asseoir » n’est donc pas seulement une évaluation de mon aptitude à effectuer ce qui m’est demandé, c’est avant tout une supplication où je dirai dans une attitude de prière :‘Seigneur, je ferai ce que je pourrai faire, j’ai confiance que Tu feras le reste !’ L’accomplissement de cette mission dépend entièrement de cet acte de foi.
Tout au long de leurs récits, les évangélistes rapportent les pistes que Jésus nous donne pour accomplir la volonté du Père dans notre vie quotidienne. Saint Luc, dans l’évangile de ce dimanche, propose deux exemples donnés par le Christ : Bâtir une tour et Partir en guerre.