« Saint, saint, saint le Seigneur », à chaque messe nous proclamons la sainteté de Dieu. Cette proclamation nous est rapportée par Isaïe, il vit la gloire de Dieu et les anges qui chantaient cette phrase. Son cœur fut saisi, c’est pourquoi lorsque Dieu demanda « qui enverrai-je ? » il répondit « me voici ». Abram aussi fut saisi par Dieu il quitta tout pour suivre celui qui brûlait dans son cœur.
La sainteté de Dieu, en se révélant, appelle l’homme. Au point que nous appelons « saints » les hommes et les femmes qui ont répondu à cette vocation. La sainteté de Dieu est son intimité la plus profonde, elle est la manifestation de sa séparation totale d’avec les créatures. Sa révélation provoque un tel choc que la Bible l’appelle « Gloire », et la décrit comme une lumière inaccessible ou comme un feu brûlant. Le paradoxe est que cette intimité, si radicalement séparée de nous, Dieu désire nous la manifester pour nous unir à Lui.
Cette gloire Jésus la montra à ses disciples, ils furent saisis de crainte. Le Christ laissa transparaître à travers son humanité, sa glorieuse divinité, son union intime avec son Père. A cette union nous sommes tous appelés. Ceux à qui Dieu donne de révéler sa gloire, nous les appelons « saints » car à travers leur humanité, Dieu s’est révélé. La condition pour être introduit dans cette intimité est très simple, il suffit de chercher Dieu, et de se laisser trouver et saisir par Lui, par son feu. Alors, comme Abram, nous deviendrons une bénédiction pour les autres, et nous aussi nous serons transfigurés.