Jean-Baptiste mène l’enquête sur Jésus : « Es-tu celui qui doit venir ? » Il peine à croire car Jésus ne correspond pas à la représentation habituelle du messie qui doit faire revivre le trône royal de David dans la splendeur et la puissance.
Certains des destinataires de l’évangile de Matthieu s’interrogent également. Ils ont donné leur foi au Christ, mais en viennent à se demander s’ils ont bien fait.
Les résultats apparents de l’action de Jésus semblent dérisoires. L’ancien pays de David est toujours sous l’occupation romaine. Jésus n’a jamais pris les armes ni prêché la révolte contre l’occupant romain : il est mort sur la croix comme un bandit.
Dans sa réponse, Matthieu démontre que les gestes sauveurs de Jésus correspondent bien aux annonces du prophète Isaïe :
« Voici votre Dieu : Il vient lui-même et va vous sauver. Alors se dessilleront les yeux des aveugles, et s’ouvriront les oreilles des sourds.
Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie ». Jésus est bien le messie, mais un messie crucifié qui donne sa vie et que Dieu a relevé d’entre les morts.
Matthieu note que Jean-Baptiste est bien plus qu’un prophète car il a annoncé celui qu’il voyait de loin, mais il l’a vu de ses propres yeux.
De nos propres yeux, voyons les signes du royaume énumérés dans cet évangile. Ils manifestent qu’Il vient celui que nous nous préparons à fêter à Noël.