Échos de l’onction des malades célébrée dimanche dernier

Nous vous remercions pour nous avoir accueillis ce dimanche dans vos locaux. Nous vous chargeons également de remercier les personnes de l’accueil pour leur amabilité et leur disponibilité sans oublier Anne-Marie ROUSSEL pour le prêt de la salle.

Les montfortains ont beaucoup aimé la messe, très vivante, et, en particulier, le déroulement de la cérémonie du sacrement des malades. Le parrainage intergénérationnel a été très apprécié.

Les montfortains du Centre de Paris (JL BISCONTE)

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Oser, oser demander ce sacrement.

Voilà plusieurs mois que je me pose la question. La détresse humaine qui m’entoure, la maladie de proches m’interpellent sur la légitimité de ma demande. Ma souffrance est bien réelle, quotidienne, s’est installée durablement, je l’oublie, la fuis, mais elle me rattrape. Ma souffrance n’a rien d’unique, elle est celle de tant d’hommes et de femmes qui comme moi, la taisent. Alors oui, j’ose cette démarche pour moi et pour des paroissiens anonymes, présents ce dimanche-là.

Dès lors, je prie l’Esprit Saint pour qu’Il m’inspire des mots simples qui viennent du cœur de ma douleur, des mots qui expriment aussi toute ma foi et mon amour pour Dieu.

Me présenter comme je suis, avec mes pauvretés, mes ombres, ma fragilité devant le Christ n’est pas toujours facile, alors face à ma communauté paroissiale…

Nous sommes une dizaine de chrétiens assis dans l’attente de ce temps particulier, privilégié. Je suis intimidée par tous ces regards. Quand les enfants se placent derrière nous, j’ai le sentiment qu’une barrière de tendresse se déploie.

Lors de l’imposition des mains par chaque prêtre, je me sens profondément accueillie par Jésus qui me dit « N’aies pas peur, ma maison est bienveillance ». J’entends le silence impressionnant de l’assemblée, un silence qui se fait écoute, communion avec chacun de nous, compassion, un silence rempli de ferveur.

Puis, le moment arrive où, à mon tour j’exprime d’une voix tremblante la prière que j’adresse à Jésus. Ces phrases ne m’appartiennent plus, elles s’offrent à tous ceux qui désirent cette même générosité d’Amour de Dieu.

L’huile sainte sur mon front, dans la paume de mes mains m’enveloppe et m’imprègne d’une présence renouvelée, singulière, une intimité avec Jésus, une grâce.

De nouveau, à ma place, je vis plus fortement cette phrase que nous chantons souvent « Nous sommes le corps du Christ, chacun de nous est un membre de ce corps… » Quelle merveille !

A l’issue de la célébration, plusieurs personnes viennent à ma rencontre, me remercie. Certaines m’expliquent qu’elles ont été émues et qu’elles gardent les phrases de ma prière pour elle ou pour un proche. J’ai osé demander ce sacrement et les mots que l’Esprit a mis dans ma bouche ont résonné dans le cœur d’autres chrétiens. Cette joie que le Seigneur m’a révélée, je la partage avec Lui en remerciement de cette célébration émouvante, bouleversante même.

Osez, osez demander ce sacrement.

Véronique