« Les cérémonies civiles accompagnent le passage de la vie à la mort, alors que l’Eglise célèbre le passage de la mort à la vie » dit Claire Sterlin, déléguée à la pastorale liturgique à Orléans, dans La Croix Hebdo du 28 octobre.
Quand nous accompagnons un proche à l’église pour ses funérailles, nous confions ce proche à la miséricorde de Dieu parce que nous pensons qu’il est vivant. Les textes de ce dimanche nous y encouragent… et nous invitent aussi à conforter notre foi dans la résurrection. Y compris notre propre résurrection.
En effet, nous pouvons être comme débordés par ce que cela signifie : essayer d’imaginer ce qu’il y a « après », à quoi peut ressembler la vie éternelle, nous ne le pouvons guère… ou nous évitons d’y penser, parce que la perspective d’être jugés nous fait peur, ou que nous craignons que « penser au Ciel » ne nous démobilise de notre vie et des combats à mener ici-là.
Alors écoutons Jésus : quand les sadducéens, juifs pieux mais qui ne croyaient pas à la résurrection des morts, inventent l’histoire de la femme aux sept maris, Jésus leur dit que la résurrection n’est pas ce qu’ils imaginent (mais c’est beaucoup mieux !) et surtout, oui, que les morts ressuscitent.
Si nous sommes chrétiens en 2022, c’est parce que des hommes et des femmes qui l’avaient vu mort ont vu, touché, reconnu, écouté Jésus ressuscité. Ce Jésus qui a souvent parlé de la résurrection des morts. Alors, croyons en ce qu’Il nous promet: notre propre résurrection. « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra. » dit-il à Marthe avant d’appeler son ami Lazare à sortir du tombeau.
Non, croire en notre résurrection ne nous fait pas « décoller » de notre vie ici-bas, mais change tout pour nous et pour ceux à qui nous annonçons cette joyeuse nouvelle, dès maintenant ! Il n’y avait pas plus combatif dans cette vie que Saint Paul, et pourtant il aspirait de toutes ses forces à rejoindre Jésus face à face. Comme lui, soyons des ressuscités confiants et engagés !