Tel fut le titre donné à l’ensemble artistique que la Ville de Paris commanda à l’artiste Jean-François Briant vers l’an 2000. Elle expliqua qu’en bordure de la ville elle pouvait pousser le passant à trouver à la fois l’enracinement dont il a besoin, comme l’arbre, et la légèreté, comme ce vêtement en forme de chasuble, qui suggère le mouvement, le souffle… Aucune explication spirituelle.
Pourtant l’artiste avait dialogué avec le Père Jacques Legoëdec et le sens était certainement spirituel.
Comment en cette fête de la Pentecôte ne pas se demander ce qu’attendent finalement les hommes d’aujourd’hui ?
Cet ensemble nous suggère une réponse : ils cherchent le sens de leur vie.
Ils sont alors invités à se tourner vers l’arbre de vie, que Dieu a planté dès la création, pour nourrir le corps et le cœur de l’homme, lui permettre de discerner le bien et le mal et de pouvoir porter du fruit.
Cette chasuble de Pentecôte révèle alors que l’Esprit de Dieu peut s’emparer aussi de lui et lui donner une vie nouvelle.
Et cette chasuble, expliquera le Père Legoëdec, évoque le sacerdoce de tout baptisé. Mieux, le don de l’Esprit Saint devance le baptême. Ce n’est pas le seul privilège des porteurs de chasubles !
Et ce banc est une invitation faite à chaque passant à se poser, et à éveiller son attente de ce nouvel élan, comme le firent les apôtres. Ils ne savaient sans doute pas très bien ce qui allait changer dans leur vie…
Le Père Kim En Joong a repris la même inspiration : il nous disait dimanche dernier : « Mes cinquante toiles exposées pour les cinquante ans de la fondation de cette paroisse sont le symbole de la Pentecôte : tous ceux qui entrent dans cette église peuvent ressentir comme un avant-goût du ciel : tel est mon désir dans ma recherche incessante pour atteindre une parcelle de la céleste beauté. »
L’art est une belle porte d’entrée. Et le témoignage de la communauté est tout aussi essentiel, comme hier celui des apôtres après la Pentecôte. A nous tous de le donner durant ce jubile.
Père Michel Meunier