« C’est pour sa gloire et pour notre réconfort que nous proclamons la Très Sainte Vierge Marie Mère de l’Église, c’est-à-dire de tout le peuple de Dieu, aussi bien des fidèles que des pasteurs, et que nous l’appelons Mère très aimante ; et nous voulons que, dorénavant, avec ce titre si doux, la Vierge soit encore davantage honorée et invoquée par tout le peuple chrétien » (pape Paul VI, Allocution pour la clôture de la troisième session du Concile Vatican II).
Marie est Mère de l’Église parce qu’elle est mère de tous les croyants dans la foi. Elle est celle qui a reçu l’annonce de l’ange Gabriel, la première qui a cru à la venue du « Fils du Très-Haut » (Lc 1,32) dans le monde. Sa liberté pleine de foi rend possible l’incarnation.
L’évangile d’aujourd’hui nous témoigne encore de la foi de Marie. « Tout ce qu’il vous dira, faites-le » (Jn 2,5) – dit-elle aux servants à propos de Jésus. Ce sont des paroles qui expriment de façon très simple et radicale la conscience qu’a Marie de la valeur salvifique de l’action de Jésus.
Oui, le vin nouveau arrive à la table des époux aussi grâce à l’obéissance de ces hommes dont Marie a été la mère dans la foi. Cette disponibilité est destinée à être féconde, puisqu’elle rencontre le désir inextinguible de Dieu d’offrir le salut à son peuple : « pour Jérusalem je n’aurai de cesse que sa justice ne paraisse dans la clarté, et son salut comme une torche qui brûle » (Is 62,1).
Il y a des moments dans notre vie, des circonstances concrètes, où ce que Dieu nous demande de faire devient clair. Notre « oui », comme celui de Marie, est l’espace que nous donnons librement à Dieu pour se manifester davantage dans notre existence et dans celle de nos frères. Nous serons, ainsi, la joie de notre Dieu.