L’homme de Nazareth ne se laisse pas enfermer : ni par les liens familiaux, ni par son groupe de disciples, ni par la Loi, ni par les représentations que l’on se fait de lui, ni par la mort.
Il n’est pas resté prisonnier du tombeau.
Relevé d’entre les morts, Jésus est vivant à jamais.
La vie de Dieu resplendit en lui. L’aube de la résurrection ne connaîtra plus de couchant.
Pâques est le passage de la mort à la vie. La mort n’a pas le dernier mot. « Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons nos frères. Qui n’aime pas demeure dans la mort. » 1 Jn 3,14
Des images terribles s’imposent à moi avec la guerre en Ukraine : à Marioupol, ville martyre, des femmes, des enfants, des personnes âgées luttent pour survivre réfugiés dans des sous-sols.
Quelles que soient les situations dans lesquelles nous nous trouvons, Pâques ouvre un passage là où nos yeux ne voient que des murs.
L’obstacle devient un passage pour traverser la nuit jusqu’au jour.
Les épreuves peuvent devenir des lieux de source.
Pâques fait de nous des gens de passage. Jamais arrivés, jamais installés, mais heureux d’être des vivants aujourd’hui.
Des vivants avant la mort. Car la vie est fragile. On peut la perdre au moment où on ne s’y attend pas.
Aimons la vie, l’amitié, la rencontre, le partage.
Prenons soin de l’humain, en toute circonstance.
Pâques, c’est toujours la vie qui gagne.