Bien-aimés en Jésus Christ,
Jésus invite ses disciples à être « le sel de la terre » et « la lumière du monde ». Le sel servait à fertiliser la terre, comme un engrais, pour que les récoltes soient meilleures. Il était aussi utilisé pour la conservation des aliments. Mais le rôle principal du sel est de donner du goût : sans sel, tout est fade. Le sel entrait dans la composition des offrandes liturgiques dans l’ancienne Alliance : « Tu saleras toute oblation que tu offriras, prescrit le Lévitique, et tu ne manqueras pas de mettre sur ton oblation le sel de l’alliance de ton Dieu ; à toute offrande, tu joindras une offrande de sel à ton Dieu » (Ez 16, 4 ; 2 Roi 2, 20 ; Nb 18, 19). Le sel hâtait la combustion des sacrifices.
Le sel ne trouve sa place dans la liturgie que dans le rite de la bénédiction de l’eau bénite. Pour bénir le sel, avant de le mettre dans l’eau, le prêtre prononce une formule qui fait allusion à un épisode du cycle du prophète Élisée assainissant les eaux par le sel (2 Roi 2, 19-22) : le sel mêlé à l’eau est le symbole de la présence vivifiante de l’Esprit de sagesse.
Sans lumière, il n’y a pas de couleur, pas de beauté, pas de vie. Jésus vivait dans une société préscientifique qui ignorait beaucoup de choses, mais il était plus proche que nous de la nature. Nous savons aujourd’hui que la lumière est une source essentielle à la vie. La mission du peuple de Dieu est aussi de faire briller un peu de lumière dans notre monde, symbolisée par la chandelle que nous avons reçue à notre baptême. Jésus veut que les chrétiens soient des fils et des filles de lumière dans un monde souvent rempli d’obscurité.
Nous comprenons bien que le sel et la lumière n’existent pas pour eux-mêmes : ils sont des révélateurs. Par sa saveur, le sel sert à donner du goût aux aliments. La lumière met en valeur les choses et les êtres. Notre foi sert donc à donner de la saveur à la vie et apporte un peu de lumière et de chaleur aux ténèbres autour de nous.