Recevoir l’onction dans l’Ancien Testament, c’était s’engager à l’appel du Seigneur à accomplir une mission. L’onction et l’imposition des mains seront aussi pratiquées dans le Nouveau Testament. C’est ainsi que les Apôtres désigneront les appelés par Dieu qui accepteront des tâches d’évangélisation. L’Église agira de même dans les sacrements (baptême, confirmation, ordination, sacrement des malades).
On peut considérer dans l’onction, l’image de l’huile qui assouplissait les muscles des athlètes des nations païennes de l’Antiquité, et voir plutôt la force de Dieu chez les Hébreux, et plus particulièrement celle de l’Esprit Saint chez les chrétiens. Cependant, de même que pour les athlètes, la victoire n’était pas obtenue après seulement la lubrification des muscles par l’huile, encore fallait-il faire preuve de sa valeur dans la compétition, de même, l’onction reçue à l’appel du Seigneur ne se borne pas à une simple réception. Nous ne devons jamais perdre de vue que si le Seigneur nous appelle, nous devons répondre par un engagement.
Sans nous étendre, nous pouvons trouver des voies d’engagement dans le baptême, la confirmation, l’ordination, mais nous risquons d’être à court de réponse avec le sacrement des malades.
Tout d’abord, les personnes qui reçoivent le sacrement des malades ne savent pas plus le jour ni l’heure qu’aucun d’entre nous sans exception, Jésus insiste beaucoup sur ce point et le moindre bon sens nous le confirme.
Nous avons tous à être prêts à chaque instant. Et tous, nous sommes appelés à témoigner de notre foi. Ne nous demandons pas comment nous y parviendrons, soyons disponibles à accueillir la grâce du Seigneur qui nous conduira sur son chemin.
Bref, dans un sacrement, nous ne sommes pas renvoyés à un retour sur nous-mêmes, mais à sortir de nous-mêmes. Il en est de même pour le sacrement des malades : quelle que soit notre faiblesse, le Seigneur nous donne toujours les moyens d’être des témoins de la Bonne Nouvelle.