Aujourd’hui, dans les eaux du Jourdain, l’enfant, né à Noël, est révélé par le Père : « C’est toi mon « Fils bien-aimé ». Désormais il assume la mission de faire tenir ensemble ses deux noms : « Jésus de Nazareth, fils de Joseph et de Marie » et « Fils bien-aimé du Père ».
Nous sommes nous aussi nés fils ou fille de nos parents par la chair mais en même temps par le baptême nous renaissons de l’eau et de l’Esprit, et nous portons également ce double nom : celui donné par nos parents et celui révélé par le Père des cieux de « Fils bien-aimé ou Fille bien-aimée ».
Saint Jean le dit dans sa lettre : “Voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes “ (1 Jn 3, 1). Reconnaissons alors notre éminente dignité, comme aussi celle de toute personne humaine. La Parole de Dieu vient nous dire qu’il y a en nous une trace divine parce que nous sommes réellement des fils et des filles de Dieu. C’est cette trace qui nous laisse percevoir que toute personne humaine est capable de Dieu, ayant en elle un gène divin qui l’apparente à l’éternité de Dieu.
Le baptême de Jésus nous invite à reprendre conscience de notre baptême. Par lui, nous sommes fils et filles de Dieu, nous sommes plongés dans cette communion de vie divine qui vient à nous et nous marque pour la vie. Re-accueillons avec joie notre filiation et vivons-la car elle nous entraine sur le chemin de l’amour de tous les humains. Demandons au Seigneur la grâce de pouvoir travailler de toutes nos forces à construire une véritable fraternité humaine.
Que cette résolution habite notre prière en ce jour, en communion avec Jésus, le Fils bien-aimé qui nous donne d’appeler Dieu son Père, notre Père.