Christ
Univers
Les trois termes apposés par la liturgie nous paraissent familiers. Et pourtant, nous pouvons nous interroger sur l’opportunité de leur voisinage.
Christ est le mot venu du Grec pour nous indiquer que la personne « chrismée » a reçu l’onction d’huile qui lui confère d’être prophète ou roi. Le rapprochement s’opère entre christ et roi. David en est un exemple : il reçoit l’onction et il est désigné roi.
Les significations données au mot univers sont multiples. Peut-être pouvons-nous l’assimiler à l’ensemble de la Création. Et ainsi, il nous faut considérer l’infini de l’espace et du temps, car ces deux dimensions nous font participer à une question métaphysique : est-il possible d’imaginer des limites au temps et à l’espace. La grandeur de Dieu, dans sa toute-puissance éclate dans le fait que Dieu qui nous crée, nous, êtres finis, crée aussi l’infini du temps et de l’espace. En quelque sorte, le non-existant, le néant est aboli par celui qui règne sur l’univers : le Vivant.
Car c’est bien de vie qu’il s’agit, Dieu est vivant de toute éternité, mais il ne demande pas de l’assimiler à la grandeur du créé. Il nous invite à le servir dans le plus petit de nos frères. Il n’exige même pas d’être reconnu :
«Quand t’avons-nous donné à manger ?
– Lorsque vous l’avez fait au plus petit d’entre les miens qui sont mes frères, c‘est à moi que vous l‘avez fait. »
