Celui qui n’est jamais dans l’action de grâce, je ne sais pas où en est sa foi, honnêtement. Du coup, ce qui nous arrive de bien arrive-t-il par le hasard, la coïncidence, ou la chance ?
Souvent dans la vie nous passons vite sur les grâces reçues en nous les appropriant comme les neuf lépreux de l’évangile sans en voir ou en reconnaître la source. La liturgie de ce dimanche nous invite à savoir ouvrir les yeux pour découvrir la source des bienfaits reçus, pour savoir nous projeter dans l’action de grâce. L’exemple de Naaman, le général guéri dans l’Ancien Testament, et du dixième lépreux de l’évangile nous est donné afin que nous apprenions à louer Dieu pour ses bienfaits. Savoir reconnaître les bienfaits de Dieu est un chemin de foi, source de relèvement et de salut.
Il est heureux qu’à chaque dimanche nous vivions nos célébrations eucharistiques dans un climat d’action de grâces. C’est l’essentiel de ce qu’est la messe. Nous apportons, bien sûr, nos demandes et nos intentions personnelles, mais nous entrons surtout dans ce mouvement d’action de grâce universel qui nous fait reconnaître le don que Dieu nous fait dans le corps et le sang de son Fils que nous partageons. Sans cet horizon, nos messes resteront au mieux des pratiques méritoires, mais elles manqueront l’essentiel.
Restons ouverts aux surprises de Dieu qui, non seulement, guérit nos blessures, mais nous accompagne sur la route de la vie tel un père ou une mère pour ses enfants.