Nous serions-nous perdus pendant l’été ? Jésus, en nous énonçant les paraboles de la brebis perdue, de la pièce perdue, du fils perdu, n’est-il pas en train de nous l’annoncer ?
Et pourtant, nous n’avons pas l’impression de nous être égarés.
La brebis qui s’imagine prendre sa liberté est bel et bien perdue et au sens fort, car si elle rencontre le loup, il ne restera pas grand-chose d’elle !
Tout cela est bien inquiétant ! Nous serions perdus et, non seulement, nous ne le saurions pas, mais en plus nous croirions avoir conquis une liberté accrue.
Jésus a-t-il donc l’intention de nous effrayer à ce point ? Nous effrayer, pas nécessairement, mais nous mettre en garde, certainement. En fait, il nous invite à réfléchir sur la liberté, à méditer sur la liberté d’enfants de Dieu que nous sommes invités à vivre.
La brebis est sûre de trouver un épanouissement inconnu en s’affranchissant de ce qu’elle croit être la tutelle du berger. Le jeune fils de la parabole espère aussi épanouir sa vie étroite, à son sens, en agissant à sa guise.
Mais, dans les deux cas, les événements ne se produisent pas de la façon supposée et ils conduisent nos deux assoiffés de soi-disant liberté à leur perte.
Retournement de situation : non seulement le berger, la femme et le père n’abandonnent pas à leur sort la brebis, la pièce ou le fils, mais tous partent à la recherche de ce qu’ils ont perdu. Et, une fois l’objet ou l’être cherché retrouvés, ils se réjouissent et font la fête avec leurs amis.
« C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. » Luc 15,7