Pâques vient nous le rappeler. C’est l’étymologie même de ce mot, emprunté à l’hébreu Pessa’h, en souvenir, selon la Bible, du passage de la mer rouge par Moïse et le peuple d’Israël lors de la sortie d’Égypte.
Passage de l’esclavage du peuple d’Israël à la liberté ; c’est la Pâque que fêtent les juifs. Passage de l’esclavage du péché et de la mort à la vie divine donnée au baptisé par les sacrements de l’Eglise ; c’est la Pâque que fêtent les chrétiens.
Pâque demeure la mère de toutes les fêtes. Si la date change tous les ans, elle tombe toujours au printemps : saison du renouveau où la nature desséchée par l’hiver renaît ; la vie bourgeonne. Les enfants vont à la chasse aux œufs. Pâques présente un visage heureux : l’atmosphère est gaie ; des baptêmes sont célébrés ici et là.
Le Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité ! Telle est la nouvelle, fondatrice et sommet de notre foi.
Et l’autre « bonne nouvelle », c’est que nous aussi sommes appelés à connaître une vie au-delà de la mort, la vie éternelle. Les deux sont liés.
Vaincre la mort, c’est aussi affirmer qu’au-delà du supplice d’un innocent sur une croix, au-delà de la destruction du temple fait de mains humaines, l’amour reste le plus fort. Cet amour-là chasse toute crainte.
Le réel, est-il réductible uniquement au sensible ou existe-t-il un autre domaine, mystérieux ?
Croire à une vie au-delà du sensible relève d’une vive espérance qui, en Jésus ressuscité, ne déçoit jamais.