La fête des Rameaux amène de nombreuses personnes à franchir le seuil d’une église, parfois simplement pour obtenir la bénédiction d’un rameau de buis… Pourtant en ce jour particulier, il se joue autre chose pour les chrétiens :
Aujourd’hui, Jésus avance sur des branches de palmier ; demain, il marchera vers le Golgotha, chargé de sa croix.
Aujourd’hui, on lui jette des branches pour le bénir ; demain, on lui jettera des pierres.
Aujourd’hui, il est acclamé par les foules ; demain il sera condamné par ces mêmes foules.
Aujourd’hui, on crie : « Hosanna au fils de David ! » ; demain, on criera : « A mort ! Crucifie-le ! »
Les mains qui aujourd’hui bénissent les enfants des hommes seront demain clouées sur la croix.
Aujourd’hui, le Christ est monté sur un ânon ; demain, il sera élevé sur la croix.
Aujourd’hui, il est acclamé comme roi ; demain, il sera couronné d’épines, et crucifié pour s’être proclamé le roi des Juifs.
Avec la bénédiction des rameaux, nous revivons la liesse des foules de Jérusalem qui acclamaient ce Fils de David ; avec la lecture de la Passion, nous partageons les souffrances du Christ qui, pour nous aujourd’hui, sont celles de notre humanité torturée, humiliée, abusée, piétinée, rejetée, trahie, etc.
En ce Dimanche des Rameaux et de la Passion, Jésus accueille la joie des pauvres, sans la réprimer. Il entre dans leur espérance sans la démentir. La joie qui est la nôtre, nul ne pourra nous la ravir : qui donc pourrait nous séparer de Lui ?