Temps de joie, le plus jeune est sous la table. D’abord dorée, elle se fait croustillante. La croûte s’émiette puis vient la douceur de la frangipane. Certains la préfèrent à la pomme, mais les puristes s’en tiendront à l’amande. Et parfois, dans cette douceur, se cache une surprise. La fève couronne, les chanceux, le temps d’une fête . Impossible de passer à côté de la pâtisserie traditionnelle qui trône dans les étals une fois que les stocks de bûches de Noël sont épuisés.
« Mais en fait c’est quoi l’Epiphanie ? ». Fêtée le premier dimanche après le 1ejanvier, ou aujourd’hui 6 janvier selon les pays, l’Epiphanie est aussi appelée « Théophanie », soit « la manifestation de Dieu ». Dieu est venu se révéler au monde entier, et le monde vient à lui par les mages. L’Evangile ne parle ni de Roi, ni de leur nombre, mais la tradition présente Melchior, Gaspard et Balthazar comme ceux qui viennent adorer le Christ nouveau-né.
… Noël, on sait que c’est important, donc on fait attention. Mais l’Epiphanie dans la foulée peut passer à la trappe. Éventuellement on rajoute des santons à la crèche, mais mesure-t-on vraiment ce qui s’est passé il y a plus de 2 000 ans ?
L’Epiphanie, encore une fois, c’est Dieu qui se manifeste au monde entier.
Le Christ est venu pour sauver tous les hommes, sans exception, pas simplement un petit nombre. Et les mages, sages parmi les sages, se sont inclinés devant un nouveau-né. La même scène, hors de l’Evangile, pourrait paraître absurde, mais c’est bien ce qui est décrit dans le nouveau testament.
3 hommes, richement vêtus, en adoration devant un bébé dans une mangeoire, et des parents fatigués et méditant dans leur cœur ce qui arrive. Serons-nous un jour, devant le saint sacrement, aussi émerveillés que ces mages devant l’enfant Jésus ? Dieu n’a pas besoin de nos offrandes, mais nous avons besoin de lui. Prenons le temps de l’adorer.
En 2019, soyons comme les Rois mages devant le Christ incarné, ne soyons pas blasés.
Texte de Fol Bavard présenté par le Père Ghislain Mahoukou