Beaucoup de gens ont peur aujourd’hui : Peur de boucler ses fins de mois, de perdre son emploi, de régresser dans l’échelle sociale ; peur des attentats, des dérèglements climatiques, peur d’être envahis par des migrants de tous bords ; peur surtout d’aller au fond de soi et de découvrir la misère spirituelle qui s’y cache. Alors beaucoup se réfugient dans des déserts au silence assourdissant et au goût de paradis artificiel. On cherche des petits bonheurs dans des à-côtés. D ’ailleurs, la société de consommation invite à acquérir toutes sortes de biens éphémères et à suivre les modes si vite dépassées par l’arrivée d’un nouveau modèle 2.0.
Et pourtant, dans ce tintamarre, ce désordre chaotique, la voix de la promesse est claire, comme le rire d’un enfant, lumineuse comme l’avenir dont il rêve. « Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire. » Cette voix de l’espérance n’est pas facile à entendre à cause du brouhaha de notre monde.
Mais le message de l’évangile est clair : « Veillez » ; tel est le mot d’ordre. Rappelons que la sobriété signifiée par la couleur liturgique « violette » a pour but de nous soustraire à la fascination des sollicitations extérieures ; car la vigilance doit nous garder attentifs aux motions intérieures de l’Esprit.
Ce temps d’Avent est donné pour méditer sur deux choses à la fois : « Veillez et Priez ». Il faut veiller pour ne pas nous endormir dans le désordre du monde ; et il faut prier pour ne pas nous éloigner de Dieu.
Je nous souhaite une bonne année liturgique !