Un commandement est un ordre, ce qu’une personne doit faire. Or l’amour ne se commande pas ; se forcer en amour ne sert à rien. Comment peut-on alors articuler les deux ?
D’abord, le mot « commandement » doit s’entendre comme l’expression de la volonté de Dieu, en rapport avec son œuvre de salut pour l’homme. Vivre un commandement, c’est vouloir marcher sur les pas de Dieu qui sont beaucoup plus sûrs que nos propres pas. En faisant la volonté du Seigneur nous sommes sanctifiés. Dans chaque détail de son chemin sur la terre, et jusqu’à sa mort sur la croix, le Seigneur a accompli de manière parfaite la volonté de Dieu. Son commandement suprême pour ceux qu’il a sauvés c’est de suivre ses traces, d’imiter sa vie et vivre ses enseignements.
Nous comprenons donc que cet amour qui fait l’objet d’un ordre est celui qui unit le Père et le Fils et qui par conséquent est le reflet même de l’amour du Fils pour les siens. Ce que Dieu attend de nous, ce n’est pas une obéissance aveugle à des commandements dont nous ne saisissons pas la portée. Notre discernement spirituel doit être exercés pour que nous comprenions quelle est la volonté du Seigneur et l’accomplissions (Éphésiens 5,17).
Le double commandement de l’amour dans l’évangile nous enseigne que nous devons faire de l’amour notre priorité numéro 1. Il y a deux choses dans la vie qui sont plus importantes que tout : aimer Dieu, et aimer son prochain. La vie ne nous laisse pas le temps de tout faire et tout n’a pas la même valeur. Il faut donc aller à l’essentiel : Aimer et être aimé ! L’amour montre que je suis enfant de Dieu ; il montre aussi que j’ai des frères et sœurs à aimer. En fait, l’amour est la seule chose dans notre vie qui va durer. Tout le reste est temporaire. Chaque fois que nous semons de l’amour, nous en récolterons le fruit quand nous serons auprès de Dieu.
Puisse le Christ nous apprendre à aimer Dieu et notre prochain.