C’est l’histoire d’un berger qui a cent moutons. Mais un jour, il s’aperçoit qu’il en manque un. Alors il fait quelque chose d’étonnant : il laisse le troupeau des quatre-vingt-dix-neuf moutons, seuls sur leur pâturage. Il aurait pu dire, comme beaucoup d’hommes aujourd’hui : oh ! un mouton de perdu, ça arrive. Il a probablement déjà été dévoré par un loup. Sur cent moutons, il y en a toujours un ou deux qui se perdent. Je ne vais pas abandonner tout le reste de mon troupeau, et perdre mon temps à rechercher ce mouton qui est peut-être déjà mort.
Mais le berger de la parabole de Jésus n’est pas comme ça : il laisse tout son troupeau pour se préoccuper du sort d’un seul mouton. Et il le cherche partout, il observe, il écoute, il explore les buissons, les ravins, les trous.
Et quand il le trouve, il ne gronde pas le mouton, il ne lui donne pas du bâton pour qu’il retourne bien vite dans les rangs du troupeau. Non il le porte. Vous avez déjà porté un mouton ? Eh bien notre berger est motivé : il décide de mettre son mouton sur ses épaules. Et il ne le ramène pas dans le troupeau tout de suite.
Le berger prolonge donc le temps où ses quatre-vingt-dix-neuf moutons vont devoir se débrouiller tout seuls. Pourquoi ?! Eh bien parce qu’il a envie de montrer son mouton à ses amis et à ses voisins. Il est tellement heureux de l’avoir retrouvé qu’il veut faire la fête.
Cette histoire, Jésus nous la raconte pour qu’on comprenne un peu comment Dieu se comporte avec nous. Le berger, c’est Dieu. Et nous, nous sommes les moutons perdus parfois, rassemblés souvent.